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La tendinite

La tendinite est une inflammation d’un tendon. 

Pour éviter les blessures et les désagréments liés à la pratique sportive, il est essentiel de comprendre la structure et le fonctionnement du tendon.

Quels sont les symptômes des tendinites? A quoi sont-elles dues? Quels sont les traitements? Comment les prévenir?

Le tendon

Il est composé de tissu conjonctif et permet d’attacher le muscle à l’os mais aussi de transmettre les forces musculaires. Il fait partie des structures qui lient et stabilisent les articulations. Il joue donc un rôle essentiel dans le mouvement articulaire.

Le tendon n’est pas une structure inerte. Il se modifie, se régénère, se répare. De même, il se dégrade avec l’âge et dans certaines conditions de surmenage. Il est très peu vascularisé, ce qui a des implications sur ses possibilités de cicatrisation lors des blessures.

Symptômes

La tendinite se manifeste par une douleur vive au niveau du tendon lésé et entraîne une gêne fonctionnelle voire une gêne invalidante.

En cas de processus inflammatoire intense, la région douloureuse peut être rouge et gonflée. 

Selon l’importance de l’atteinte, la douleur peut provoquer des élancements au repos, se manifester dès le début de l’exercice et disparaître à l’échauffement ou apparaître quelques minutes après le début de l’activité.

En règle générale, les mouvements passifs ne sont pas douloureux.

Causes

L’inflammation est un processus complexe qui englobe plusieurs mécanismes.

Le plus souvent, ce sont des sollicitations excessives et répétées d’un muscle (et de ses tendons) qui déclenchent la tendinite. Cela peut être le cas lors d’un mouvement répétitif dans une position inadaptée, lors d’un effort soutenu ou encore lors de vibrations mécaniques (les impacts, les coups reçus de façon accidentelle lors des activités physiques).

D’autres facteurs sont connus pour favoriser l’apparition de tendinites :

– Un manque d’hydratation

Un déficit hydrique s’instaure lorsque le sportif est soumis à des conditions climatiques difficiles ou lors d’un effort prolongé. Une étude récente pointe du doigt notre incapacité à compenser correctement les pertes en liquide lors d’un exercice. Plus l’effort est soutenu et plus on transpire. Or, du fait de la faible vascularisation des tendons, on observe un assèchement rapide de leurs tissus. Une cellule déficitaire en eau fonctionne moins bien. De plus, les déchets ont tendance à s’accumuler quand la cellule manque d’eau. L’idéal serait de boire sans attendre la sensation de soif, au moins 1,5 L d’eau par jour.

– L’alimentation

Selon leur composition, les aliments ont tendance à avoir un impact acidifiant (augmentation de l’acidité) ou alcalinisant (réduction de l’acidité) sur notre organisme. La plupart des légumes, les produits céréaliers (le pain complet, les pâtes, le riz), les eaux à base de bicarbonate (Vichy, St Yorre) ont une action alcalinisante, donc bénéfique pour nos tendons

L’avis du nutritionniste : On recommande une diminution des apports en acide oxalique (épinard, oseille, rhubarbe, figue sèche, céleri, asperge, tomate, haricot vert, légumes secs, chocolat, cacao, thé) et en acide urique (ris de veau, anchois, sardine, hareng, anguille, saumon, les fruits de mer, gibier, rognons, foie, cervelle, langue). 

A noter : L’acide urique est éliminé à 75% par les urines, d’où l’intérêt d’une bonne hydratation. L’utilisation de certains produits médicamenteux peut nuire à l’élimination rénale de ce dernier. C’est le cas notamment de l’aspirine et des diurétiques. De même, un abus de sucre nuit à l’élimination de l’acide urique (sucre en pierre, barres chocolatées, alcools, liqueurs). 

– Les infections

Une infection est susceptible de favoriser voire de déclencher une réaction inflammatoire. Par exemple, une mauvaise hygiène bucco dentaire entraine l’apparition de caries. Or les caries sont des foyers infectieux capables de migrer à l’intérieur de l’organisme et d’aller se déposer sur les tendons. Il suffit le plus souvent de soigner la carie pour faire disparaître la tendinite. D’où cette recommandation de se faire soigner les dents pour préserver la santé de ses tendons. 

Traitement

La guérison d’une tendinite sera d’autant plus longue qu’elle aura été ignorée. Le traitement d’une tendinite peut être médical et/ou chirurgical mais il doit nécessairement être associé à un traitement préventif et fonctionnel : identifier le mouvement douloureux afin de corriger le geste responsable de l’inflammation.

Le repos complet est rarement indiqué car il présente de nombreux inconvénients. Il entraîne une importante fonte musculaire et ne semble pas accélérer la récupération. On lui préfère un repos relatif adapté à la douleur : une mise en décharge du membre douloureux, l’utilisation d’un strapping ou d’une genouillère. La rééducation est une phase importante du traitement permettant de resolliciter correctement les fibres tendineuses. On fera appel à la physiothérapie (ultrasons, laser, courant antalgique), aux massages, aux étirements et au renforcement musculaire. La mésothérapie a une efficacité variable. Des anti-inflammatoires non-stéroïdiens (crème, gel et comprimé) et des antalgiques peuvent être prescrits pour calmer la douleur. L’application de glace complète le traitement 

A noter : Lorsque l’inflammation est trop importante, le médecin peut prescrire des infiltrations de corticoïdes. Elles permettent de stopper l’inflammation, de réduire la douleur et d’effectuer la rééducation dans de bonnes conditions. 

Le syndrome de l’essuie-glace

Cette inflammation concerne surtout les coureurs sur route et notamment ceux dont le déroulement du pied se fait sur l’extérieur (pieds supinateurs). Le tenseur du fascia-lata est une longue bande tendineuse située sur la face externe de la cuisse, qui s’insère au niveau de la hanche et se termine sur la partie supérieure et externe du tibia.

Cette tendinite est due à un frottement du tendon du fascia-lata sur la face externe du genou lors de la flexion/extension de la jambe sur la cuisse. On parle de syndrome de l’essuie-glace car on peut ressentir un mouvement latéral du tendon. Cette tendinite est favorisée par tout ce qui induit une contrainte importante sur la chaîne musculaire externe de la cuisse.

On peut citer la course sur un terrain instable ou vallonné, les courses en descente, un manque de souplesse du membre inférieur, une augmentation de son poids corporel ou des chaussures de running inadaptées ou trop vieilles.

On récapitule

Conseils pour une alimentation anti-tendinite

1. Boire au repos, à l’effort, après l’effort. On recommande de boire au minimum 1,5 L d’eau par jour.

2. Consommer au moins 5 fruits/légumes par jour. 

3. Manger tous les jours des fruits secs : figues, dattes, abricots, raisins secs. Les ingérer juste après l’effort. 

4. Consommer des poissons gras une fois par semaine (thon, saumon, maquereau, sardines, flétan). 

5. Limiter la consommation de boissons sucrées, de produits riches en fructose (sirop de fruits). 

6. Limiter la consommation de viandes rouges et éviter de manger des abats ou n’importe quel aliment riche en purines dans les heures suivant un effort intense. 

7. Limiter la consommation d’alcools et de liqueurs. 

8. Privilégier après l’effort des eaux riches en bicarbonate (Saint-Yorre, Vichy) ou diluer une cuillère de bicarbonate de soude dans une bouteille d’eau.