Les baskets de running
13,5 millions d’adeptes en France, 980 millions d’euros de chiffre d’affaire en 2022, l’engouement pour la course à pied est immense et figure en tête de nos loisirs !
Débutant ou expert, marathonien new yorkais ou coureur occasionnel, bien choisir ses baskets est devenu une priorité, un vrai rituel de passage et dépasse largement le simple critère esthétique. Et même si jadis les grecs couraient pieds nus, aujourd’hui pour avancer en prenant du plaisir, on avance bien chaussé… Et ce n’est pas plus mal !
Votre organisme supportera à chacune de vos foulées entre 3 et 5 fois votre poids alors faîtes le bon choix et assurez vous d’avoir des baskets adaptées, avec un amorti 100% efficace et évitez ainsi les mésaventures.
On y est… Vous êtes devant le magasin mais vous ne savez pas quelles chaussures acheter ni quel budget y consacrer ? Voici quelques conseils.
Repérer la chaussure de running
Son laçage descend suffisamment bas pour sangler l’avant du pied et monte assez haut pour stabiliser l’arrière du pied.
A l’avant, la semelle remonte pour faciliter le déroulé du pied sur le sol et se compose de stries permettant une bonne accroche et une meilleure propulsion. A l’arrière, la semelle est généralement épaisse et joue un rôle considérable dans l’amorti, la stabilité et l’ancrage du pied au sol.
La chaussure de running est généralement légère, se replie facilement sur elle-même et est fabriquée avec des matériaux permettant une bonne aération sur le dessus et sur le côté du pied (système maille d’abeille).
Connaître sa foulée
Pronation, supination, universel… ces termes barbares désignent en fait les appuis de votre pied au sol lorsque vous courez. On distingue donc trois types de foulées correspondant à autant de type de baskets.
Tous les coureurs n’ayant pas la même foulée et tous les pieds « n’attaquant » pas le sol de la même manière, il est important d’être bien dans ses baskets pour courir en toute sécurité.
Pour connaître votre foulée, il suffit de prendre une vieille paire de running et de regarder l’usure de la semelle ou mieux, de se rendre dans un magasin spécialisé et équipé d’un tapis de course analysant votre course.
Si l’usure porte sur l’intérieur, vous êtes « pronateur » et comme 50 % des coureurs vous prenez appui sur l’intérieur du pied quand vous courez. Si l’usure porte sur l’extérieur, vous êtes « supinateur » comme 10 % des coureurs et vous prenez donc appui sur l’extérieur du pied. Enfin, si l’usure est répartie sur l’ensemble de la semelle, vous avez une foulée dite « universelle » comme 40% des joggers.
Choisir sa pointure
On recommande de choisir une pointure au-dessus de celle habituelle pour maintenir un confort de course malgré le gonflement du pied après plusieurs kilomètres.
Votre pied grossit effectivement pendant la course et au-delà de 30 minutes, il a tendance à s’écraser dans la chaussure.
On conseille d’essayer ses baskets un soir après le travail car le pied a déjà gonflé par les efforts de la journée et mime les effets d’une course à pied. Pour bien faire, vous devez pouvoir passer votre index entre votre talon et la chaussure en position genoux fléchis (position de ski) en évitant toutefois que l’espace ne soit trop grand et ce afin d’échapper aux ampoules.
Votre poids
C’est un critère important à prendre en compte dans le choix final. En effet, selon sa morphologie, on va s’orienter sur des modèles différents, proposant des amortis adaptés. On classe généralement les coureurs en deux catégories de poids et la frontière est arbitrairement fixée à un IMC = 25.
Au dessus de 25, il est conseillé de privilégier une gomme ferme au niveau du talon et de donner la priorité à l’amorti. Les coureurs ayant un IMC inférieur à 25 pourront opter pour des chaussures plus légères et tenir compte d’autres critères comme la fréquence à laquelle ils courent, le type de terrain voire l’esthétisme.
Le terrain
Votre chaussure doit être adaptée à la surface sur laquelle vous courez.
Si vous courez régulièrement sur du bitume, il est indispensable de choisir des baskets avec un très bon amorti car c’est généralement sur ce type de surface que l’on se blesse par une sollicitation accrue des articulations.
Pour des courses sur des chemins en forêt, optez pour un bon maintien du pied car le terrain est généralement accidenté et le risque d’entorse est réel.
L’idéal est de courir sur une piste d’athlétisme ou sur un chemin de terre bien tassé atténuant les vibrations et donc les contraintes sur les articulations.
Quand changer ses chaussures de running ?
On recommande de changer de baskets tous les 1250 km. Par exemple, si vous courez 25 km/semaine, changez les tous les ans. Dans tous les cas, soyez attentif à l’usure de vos semelles et à l’écoute de vos sensations. Si vous ressentez des douleurs (chevilles, genoux, bas du dos) pendant ou après un footing, c’est qu’il est temps d’en changer.
Quel budget ?
On pourrait dire « No Limit » ! Mais les prix s’étendent généralement de 70 € à 250 €. Profitez des soldes pour acheter des modèles haut de gamme à des prix abordables et raisonnables. Asics, New balance, Mizuno, Saucony, Nike sont des marques intéressantes et spécialisées dans le running. Pour une reprise de la course à pied, faîtes votre choix dans les chaussures vendues à moins de 100 euros, ce sera déjà très bien !
Quel(s) magasin(s) ?
Pour trouver votre bonheur, il existe les indétrônables Go sport et Décathlon mais généralement les vendeurs ne sont pas de vrais spécialistes de la course à pied et leurs conseils seront donc à relativiser.
Concernant les « vraies » boutiques spécialisées, on peut citer Endurance Shop, Passion Running, La Boutique du Marathon ou encore i-run